À l’initiative de l’association Voix de Gauche, d’Europe Écologie Les Verts et du Front de Gauche, plus de 150 personnes, militant-e-s et citoyen-nes engagé-e-s, se sont réunies jeudi soir à Hennebont pour participer à une « Rencontre départementale pour une alternative ».
Sur un constat clair et partagé que « la société est traversée par trois grandes urgences : l’urgence démocratique, l’urgence sociale et l’urgence écologique », les organisateurs de la soirée ont affirmé « leur responsabilité collective de construire une alternative commune à Gauche pour répondre à ces urgences ».
Les trois intervenants ont présenté les premières initiatives pour l’unité de la Gauche dans le département, afin que « le Morbihan devienne un exemple pour une dynamique commune à Gauche» pour l’avenir et les échéances de 2017.
Le député du Morbihan et fondateur de Voix de Gauche Philippe Noguès a introduit la soirée en insistant sur la nécessité de « réinventer la gauche en dehors des appareils » et surtout « de reprendre à bras le corps le combat culturel, de se confronter à nouveau sur des idées pour ne pas laisser le libéralisme incarner définitivement l’avenir et que la Gauche redevienne une espérance pour tous les citoyens et citoyennes qui se sentent désemparés». Vous pouvez lire l'intégralité de son intervention ici.
Philippe Ladame (Europe Ecologie Les Verts – Pays de Lorient) a souligné quant à lui la nécessité de faire du commun, d’échanger, de partager ses combats, de s’emparer des problématiques locales pour mettre des forces en synergie, créer une nouvelle dynamique entre les citoyens engagés. (Voir le texte de l'intervention de Philippe Ladame http://bretagne.eelv.fr/pour-une-alternative/).
Joël Gallais (pour le Front de Gauche) lui est revenu sur les possibilités de transformation du mouvement social contre la loi travail en un mouvement politique et surtout sur l’importance de ne pas se résigner au fatalisme lors des élections. (Voir le résumé de l'intervention de Joël Gallais ici).
Les échanges se sont ensuite poursuivis dans la salle, afin de partir des convergences sur le fond et d’harmoniser les positions sans nier les différences entre toutes les sensibilités. Les interventions de la salle furent nombreuses et ont concerné des points programmatiques (sur l’Europe, la dette…) et organisationnels (sur les échéances de 2017) il y eu également de nombreux retours sur les mois passés à lutter contre le projet de la Loi Travail.
Il est ressorti des discussions de la soirée la nécessité de faire du commun et l’envie d’une nouvelle façon de faire de la politique, au-delà des partis. Les échanges se sont ensuite poursuivis autour d’un pot convivial.
Nous vous attendons nombreux et nombreuses, jeudi 22 septembre au centre socio-culturel d'Hennebont à 20h, pour donner un véritable élan à cette initiative et faire du Morbihan un département exemplaire pour l'avenir de la gauche !
Philippe Noguès Député du Morbihan et animateur de l’association « Voix de Gauche », Joël Gallais (Front de Gauche), Philippe Ladame (EELV) et Bernard Hurvois (Nouvelle Donne) organisaient aujourd’hui une conférence de presse pour annoncer la « Rencontre départementale pour une alternative » qui aura lieu jeudi prochain 22 septembre à 20h au Centre socioculturel d’Hennebont.
Cette soirée sera l’occasion de débattre ensemble des initiatives communes déjà mises en place et à venir dans le Morbihan mais aussi de poser les jalons d’une nouvelle dynamique, fondée sur la nécessité de travailler ensemble, en prenant la juste mesure de nos différences mais en s’efforçant surtout d’harmoniser et de faire converger nos positions.
Nous vous attendons nombreux et nombreuses pour donner un véritable élan à cette alternative!
Amicalement
L’équipe Voix de Gauche
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Ouest France samedi 26 mars 2016
Philippe Noguès, député du Morbihan, a quitté le PS il y a neuf mois. Il lance son mouvement, Voix de Gauche, ce soir à Guidel.
Qu'est-ce qui vous a invité à créer Voix de Gauche ?
La politique va mal, la gauche va mal. Il y a un abîme entre les citoyens et la politique. La rupture, je la comprends : je l'ai vécue. Le PS ne peut plus être le moteur d'un nouveau départ. Il faut repartir de la base : les citoyens, les territoires. Je veux redonner au peuple de gauche le goût de la politique et l'envie de débattre. Voix de Gauche sera un front de citoyens, pas d'appareils politiques.
Pourquoi avoir choisi Pierre Joxe, Clémentine Autain et Yannick Jadot pour parrainer votre mouvement ?
Ces trois personnalités politiques sont prêtes à participer à la refondation de la gauche. Être socialiste, écologiste ou communiste, ce n'est qu'être un morceau de quelque chose. Demain, un mouvement de gauche devra intégrer toutes ces composantes. Il faut sortir des clivages partisans. Gagner les élections, c'est bien, mais on ne transforme la société que si on transforme les esprits.
Quel écho reçoit votre mouvement naissant ?
Voix de Gauche intrigue. On sent un élan. Nous avons déjà une cinquantaine d'adhérents. Notre appel, lancé en novembre dernier, a rassemblé 300 signataires. Il est grand temps de faire bouger les lignes et d'oser l'audace.
Ouest-France. Propos recueillis par Julie Schittly
Comment pensez-vous faire entendre votre différence avec Voix de gauche ?
La politique de l'actuel gouvernement a creusé, non plus un fossé mais un abîme entre les citoyens et la politique. Il faut qu'ils retrouvent le sens et l'envie de la politique pour qu'ils ne se tournent plus vers le Front national, les partis extrémistes ou l'abstention. Il est temps de sortir des appareils politiques qui sont des machines à élire et non à réfléchir ! Ce mouvement se veut un espace commun de dialogue, de refondation, de résistance pour toute la gauche. C'est un front de citoyens.
Vous êtes le seul député frondeur à avoir osé démissionner du Parti socialiste. N'avez-vous pas l'impression d'être isolé ?
Dans une grande période de crise, il faut faire preuve d'audace. Il est nécessaire de réinventer la gauche du XXIe siècle, basée sur la justice sociale, les valeurs environnementales. Aujourd'hui, la gauche est malade ; elle risque même de disparaître. Mais si le Parti socialiste ne peut plus être le moteur d'un nouveau départ, ses militants peuvent être acteurs d'un renouveau.
Ce mouvement n'ajoute-t-il pas de la division à une gauche morcelée et de la confusion auprès des militants et des électeurs ?
Au contraire ! On rassemble des gens qui ne se parlaient plus. Il faut passer au-delà des partis sinon, la gauche disparaîtra. Aujourd'hui, le Parti socialiste au gouvernement est un échec. À partir de ce premier meeting commun, on réussira peut-être à construire un nouvel élan depuis la Bretagne.
Pourtant, la Bretagne est une terre légitimiste qui soutient Jean-Yves Le Drian.
C'est vrai que ce n'est pas facile de lancer un tel mouvement dans la région. Mais il ne faut rien s'interdire. Il faut d'abord mettre en place un état d'esprit, encourager le débat. N'oublions pas que la gauche est malade. Si rien n'est fait, elle risque de disparaître.
Comment avez-vous réussi à réunir ces personnalités de gauche pour votre meeting ?
Le fossé qui existe aujourd’hui entre les citoyens et les politiques n’en finit plus de s’élargir. Le traditionnel clivage gauche-droite qui a rythmé la vie politique de notre pays depuis des décennies est de plus en plus souvent remplacé dans l’esprit de nos concitoyens par le clivage peuple/élite. Et à ces constats inquiétants pour la démocratie, Philippe Noguès rajoute « la faillite de la gauche à proposer des solutions porteuses d’espoir. »
C’est paradoxalement le moment que choisit le député du Morbihan pour créer vendredi 25 mars à Guidel, le mouvement Voix de Gauche : « Un mouvement va naitre pour répondre à l’aspiration de citoyens, venus de toute la Bretagne, qui ne se retrouvent plus dans l’offre politique traditionnelle de gauche. Les moments de fébrilité, de crises, peuvent ainsi devenir des moments d’audace et au final une chance de se réinventer collectivement. Il est temps d’oser le risque et l’audace sous peine de disparaitre! »
« Voix de Gauche » se veut un espace commun pour toute la gauche, un espace de dialogue, de refondation, de résistance pour sortir de cette politique sans imagination qui enterre petit à petit la gauche française. Fédérer l’ensemble des forces de gauche pour reprendre le combat culturel, recommencer à poser des passerelles entre ses différentes composantes, au-delà des partis, au-delà des personnalités ! Le slogan de Voix de Gauche est clair : « Pour que la gauche reste une espérance ! »
« Refonder la gauche », explique Philippe Noguès, « ce n’est pas additionner des partis comme on le fait lors des échéances électorales. Il n’est pas question de construire un front d’appareils politiques, mais un front de citoyens ! Redonner de la fierté au peuple, qu’il ressente de nouveau cette responsabilité de décider ! »
Plusieurs personnalités ont d’ailleurs répondu à l’appel. Ainsi Pierre Joxe, Clémentine Autain, Yannick Jadot, seront sur la scène de l’Estran à Guidel, aux côtés de Philippe Noguès, pour illustrer à la fois cette diversité des voix de gauche et la volonté de mettre en avant des convergences plutôt que des divergences.
« Voix de Gauche veut être ce nouveau mouvement qui rassemblera la gauche et qui sera, à terme, en mesure de porter une politique qui reprendra les objectifs initiaux de la gauche, et les valeurs qui en ont fait cette formidable promesse de justice et d’égalité qu’elle a su être au cours de notre histoire ! »
Informations pratiques :
La soirée se déroulera le Vendredi 25 mars à 20 H - Salle de l’Estran à Guidel
En présence de Pierre Joxe, Yannick Jadot, Clémentine Autain et Philippe Noguès
Face aux mutations du monde d’aujourd’hui et de celui de demain, la gauche a un urgent besoin de se renouveler si elle veut continuer à influer sur l’avenir de nos sociétés. La diversité de ses sensibilités, qui s’est souvent révélée une faiblesse, pourrait devenir une véritable force à condition que nous sachions nous appuyer sur les valeurs qui nous unissent, pour reprendre enfin l’indispensable combat des idées trop souvent abandonné ces dernières années.
Le vendredi 25 mars, cette diversité des voix de gauche sera sur la scène de l’Estran à GUIDEL pour la grande soirée de lancement de l’association :
Fin juin, il claquait la porte du PS et de son groupe parlementaire pour cause de désaccord sur la ligne politique développée par François Hollande. Philippe Noguès, député breton atypique, n’a depuis pas chômé. Après avoir tenté de créer en vain un nouveau groupe parlementaire, il souhaite lancer une nouvelle organisation politique sous la forme d’association : Voix de gauche. Portrait d’un frondeur allé jusqu’au bout de sa fronde.
Rendez-vous est pris au « 3 AB ». Acronyme qui fait partie du jargon des députés de l’Assemblée nationale. Le AB pour Aristide Briand, cette petite rue qui longe le Palais Bourbon sur son côté Est et abrite les bureaux des députés et de leurs assistants. Depuis l’annonce de son départ du groupe socialiste et du PS, Philippe Noguès, que nous avions rencontré à l’époque, a dû déménager. « J’ai pris de la hauteur dans tous le sens du terme », ironise-t-il, dans un sourire gourmand, assis derrière son nouveau bureau situé sous les toits, au 6ème étage « J’ai été un peu surpris sur le coup », se souvient-il, lorsqu’il reçoit un coup de fil des services de l’Assemblée nationale le priant de faire ses cartons le plus vite possible. « Ils voulaient que je plie bagage du jour au lendemain. La session était à peine finie. Ça faisait un peu règlement de compte, une petite mesquinerie : “Il a fait ça, on va lui faire ça.” » Il les fera patienter une petite semaine. Question de principe. Et puis finalement, passée la surprise, ce déménagement s’avère être un mal pour un bien : « Ça m’a permis de redémarrer ma nouvelle vie de parlementaire. De matérialiser ce nouveau départ ». Le hasard étant bien fait, il se retrouve juste à côté de Pouria Amirshahi, députés PS et animateur de l’éphémère mouvement des frondeurs, qui tente lui aussi de secouer un peu le jeu politique français avec son « Mouvement commun ».
Aujourd’hui, le député breton savoure à plein sa nouvelle vie de parlementaire non-inscrit. Mais, confiant, Philippe Noguès ne l’a pas toujours été et a traversé de sérieuses périodes de doute. Le plus dur, quand il se replonge dans ses souvenirs, ont été les quelques heures séparant sa prise de décision et l’annonce de son départ : « Au moment de passer à l’acte, il y a toujours une part d’émotion, de stress. C’était un grand saut dans l’inconnu. Je me suis demandé si je faisais le bon choix. Et puis je me suis dis que moi, au moins, j’en faisais un. Ce n’est pas le cas de tout le monde. Le soir même, je suis allé dîner avec les frondeurs. Je me suis réveillé le lendemain matin, j’avais quitté le PS. » D’une simplicité déroutante. Ses camarades ont bien essayé de l’en dissuader lors de ce repas, mais rien n’y a fait. Anecdote savoureuse, avant de les rejoindre, il assistait à une remise de Légion d’Honneur dans la salle de réception de l’Elysée. Quand l’information a commencé à sortir sur les réseaux sociaux, tous les députés qui étaient sur leurs téléphones se sont tournés vers lui, les yeux écarquillés. « Ils n’y croyaient pas », explique-t-il, comme on raconte un mauvais coup.
Il faut dire qu’en politique, claquer la porte d’un parti n’est jamais banal. La peur de perdre son précieux appui lors des élections prochaines annihile souvent toute velléité. Mais Noguès n’a pas le profil typique de ces grands élus du PS sortis des bancs des grandes écoles type ENA, HEC ou Sciences-Po ou qui ont fait leurs armes dans les organisations de jeunesse du PS, MJS ou UNEF. Lui, adhère au parti en 2006 après avoir milité à la CFDT. Avide d’engagement, il devient, deux ans plus tard, maire-adjoint d’une petite commune de 6 000 âmes puis est élu député en 2012 grâce à l’étiquette PS. Un parcours qui est, selon lui, une force : « J’ai eu une vie avant celle d’élu, j’en aurai une forcément après. Et je pense que les moments de doute sont plus faciles à traverser puisque j’ai plus vécu en dehors de la politique que dedans. C’est ce qui a fait la différence avec mes camarades. Il y en a deux ou trois qui étaient sur le fil et qui auraient été prêts à basculer. Mais la force d’attractivité du parti et la manière dont ils ont été amenés à leurs postes, leurs imposent presque de ne pas sortir des rails. »
Ne pas avoir d’attaches lui permet de rester un libre-penseur. Un électron-libre, corrigeront certains. Il reste d’ailleurs lucide pour les législatives de 2017. « J’ai bien l’intention de me représenter et je sais qu’en face de moi il y aura un candidat PS ». Mais là n’est pas l’essentiel : « La question la plus importante est “qu’est-ce que j’ai fait et ferai de ce mandat. Est-ce que j’ai suivi bêtement ou est-ce que j’ai fait ce que j’avais envie de faire, ce à quoi m’entrainaient mes convictions et mes valeurs ?” On fera le bilan à la fin. Si je suis battu, je suis battu. Mais au moins, je n’aurai pas de regret. Je pense que j’aurais respecté mes propres valeurs. » Atypique jusqu’au bout.
Et puis, l’élu a pu compter sur de nombreux soutiens de militants, de parlementaires ou d’anonymes. « Les gens voulaient m’apporter une forme de réconfort. C’était des mails, des textos, des coups de fil à la permanence. J’ai même reçu des appels téléphoniques à mon domicile de personnes de ma commune que je ne connaissais pas. C’est assez émouvant, on se dit qu’on n’est pas si seul que ça », se souvient-il. Plus inattendus, les messages de solidarité d’élus de droite. « Marc Le Fur s’est même fendu d’un communiqué pour saluer mon départ et le respect de mes convictions. Evidemment je ne suis pas dupe », rigole-t-il. Bien sûr sa décision a aussi crispé certains militants les plus légitimistes du parti, ceux pour qui ont ne quitte pas le navire en cours de route, on n’en critique pas le capitaine. Mais dans la balance, il ne garde que le positif. « J’ai reçu à ce moment là beaucoup plus de soutiens que de reproches. Des soutiens qui dépassaient le seul cadre de mes électeurs », se rassure-t-il. Et il a pour lui le sentiment de rester droit dans ses bottes : « Moi, je n’ai pas l’impression d’avoir changé d’idées. J’ai gardé la ligne que je tenais en 2012. C’est plutôt le PS qui a évolué. »
Ne pas être un député godillot. C’est bien. Mais comment utiliser cette nouvelle liberté pour agir ? Rejoindre une autre formation, le parlementaire breton n’y tenait pas. Partant du constat que les partis sont « à bout de souffle. Ils sont dépassés. Pour moi, se dire, socialiste, communiste ou écologiste, ne veut plus dire grand-chose. Il manque un morceau. On est obligé d’aller vers une refondation », il ne se voyait pas rempiler. Surtout, il ne tenait pas à rompre avec cette nouvelle liberté retrouvée. A la rentrée parlementaire, il décline donc les diverses sollicitations. L’idée de la refondation ne le quitte plus. Aux côtés de quelques députés écolos et communistes, Sergio Coronado, Isabelle Attard ou Jacqueline Fraysse, il tente de monter un nouveau groupe parlementaire dépassant les clivages partisans. L’idée intrigue certains de ses camarades mais n’aboutit pas. « La reprise en main par les groupes a été plus forte que l’envie de faire du nouveau. Les chefs de file ont sifflé la fin de la partie », regrette-t-il. Résultat, il rejoint le banc des non-inscrits.
Là encore, rien ne peut entamer son optimisme. Ce statut d’apatride parlementaire lui va à ravir. « Je suis totalement libre de signer les amendements que je veux et de proposer ceux que je veux, se félicite-t-il. J’ai par exemple signé une proposition d’Yves Jégo sur l’alternative végétarienne et même une proposition de loi de Dupont-Aignan sur la souffrance animale. Je peux discuter avec tout le monde, je suis libre de ça. » Et puisqu’au sein de l’hémicycle, le poids de la discipline de groupe et des mécaniques partisanes empêchent d’innover, c’est vers l’extérieur, loin de Paris, que Noguès se tourne. « Si l’on veut ré-intéresser les gens à la politique, on ne peut pas le faire uniquement de Paris à la province. L’offre politique à gauche aujourd’hui, ne répond plus aux attentes des citoyens. On le constate d’élections en élections. Les socialistes désespèrent tout le monde depuis qu’ils sont au pouvoir. Les écologistes sont complétement explosés et le Front de gauche stagne et à mon avis, sous sa forme actuelle, ne pourra plus progresser. Il faut repartir sur des nouvelles bases », est-il convaincu. Un constat de plus en plus partagé à gauche et même au sein de son ancienne formation politique. Mais à la différence du « Mouvement commun » de Pouria Amirshahi, Philippe Noguès veut partir des territoires : « C’est à partir des communes, des départements ou des régions que l’on doit créer cette envie ». Une envie qui prend le nom de Voix de gauche avec un « x » pour montrer « la diversité de ces voix là justement. »
Une simple association de type 1901 pour l’instant. « Ce n’est pas un mouvement politique, au sens classique du terme, mais un mouvement qui fait de la politique, ancré clairement à gauche », et qui prend naissance sur ses terres bretonnes. Aucun plan de bataille n’est pour l’instant sur la table. L’association se donne pour mission « d’influencer et de diffuser au sein des partis nos idées. Après ce que sera Voix de gauche au final dépend de ce que voudront en faire ses adhérents. » Mais pour ne pas insulter l’avenir, il ne ferme aucune porte : « Aujourd’hui, ce n’est pas un parti politique. Mais rien n’est figé définitivement, tout dépendra de la dynamique. » Les législatives de 2017 pourraient faire un bon premier test. Car si Noguès est le président de l’association, ses deux vice-présidents sont ses deux anciens adversaires Front de gauche et écologistes aux législatives de 2012. « Ils ont été les premiers à répondre à mon appel », se réjouit-il. Une candidature unitaire serait un sacré avantage dans l’hypothèse d’un candidat aligné par le PS… Mais pour l’instant, le député du Morbihan veut penser au présent et répondre à l’urgence du moment : « C’est important de redonner envie au citoyen. On parle beaucoup de République mais quand on voit que beaucoup s’en détournent, c’est extrêmement inquiétant pour la démocratie. La République, c’est l’affaire de tous ! ».
Tout d'abord MERCI d’avoir signé l’Appel et, pour une grande partie d’entre vous, d’avoir adhéré à Voix de Gauche !
Au moment où, vendredi après-midi, nous mettions en ligne le site internet, nous étions loin d’imaginer la barbarie qui allait frapper notre pays quelques heures plus tard.
Ces évènements dramatiques nous impose évidemment une parenthèse dans le lancement du mouvement.
Nous avons ainsi annulé dès vendredi soir toutes les opérations prévues sur les réseaux sociaux, et repoussé plusieurs RDV programmés cette semaine avec des journalistes.
Malgré cette situation, vous êtes déjà très nombreux à avoir signé l’Appel et ceci est particulièrement encourageant.
Le site reste ouvert pour toutes celles et tous ceux qui souhaiteront le faire dans les prochains jours (www.voixdegauche.fr )...et donc n’hésitez pas à faire connaitre ses coordonnées autour de vous.
Mais évidemment nous ne reprendrons la communication prévue que lorsque la situation le permettra de façon décente.
Nous vous tenons informés.
Amicalement
Philippe Noguès, au nom de l’équipe Voix de Gauche
Cher(e)s ami(e)s,
Lorsque j’ai quitté le PS, le 24 juin dernier, j’avais annoncé une initiative pour rassembler toutes celles et tous ceux, à gauche, membres ou non d’un parti, qui refusent de céder au fatalisme ou à la résignation.
Si nous voulons répondre à la défiance et à l’indignation qui règnent chez nos concitoyens, un mouvement doit naitre qui ne peut provenir que d’une grande ambition citoyenne. Et c’est forcément dans nos territoires, dans nos départements, dans nos régions, qu’il doit grandir.
Quelques jours avant une nouvelle échéance électorale qui verra sans doute plus de la moitié des électeurs se détourner des urnes, pendant que parmi ceux qui iront « faire leur devoir », la grande majorité le fera sans le moindre enthousiasme, il est urgent de réagir !
Je suis donc particulièrement heureux de vous annoncer aujourd’hui la création de l’association « Voix de Gauche », qui se définit comme un espace commun pour toute la gauche, un espace de dialogue et de refondation. Un outil aussi pour réinventer nos façons de faire de la politique et redonner envie aux citoyens.
Le texte de l’Appel est en ligne sur le site : www.voixdegauche.fr.
La réussite de ce lancement dépend aussi de vous ! N’hésitez pas à partager sur les réseaux sociaux (#voixdegauche) et à diffuser les coordonnées de Voix de Gauche autour de vous. Plus les signataires seront nombreux, plus notre audience médiatique sera forte.
Pour ceux qui souhaitent s’investir pleinement dans cette aventure collective, faites nous le savoir : voixdegauche@hotmail.com . Nous avons besoin de toutes les (bonnes) volontés.
Nous comptons sur vous ! Signez et faites signez l’Appel Voix de Gauche :
Amicalement
Philippe Noguès, au nom de l’équipe Voix de Gauche.
Nous écrire : voixdegauche@hotmail.com
Signer l’Appel : www.voixdegauche.fr